J’ai reçu la journaliste Célia Genest (Le Maine Libre) dans mon cabinet de Saint Aubin des Coudrais pour lui présenter mon travail de graphopédagogue. Je vous présente ici un extrait de l’article écrit par Célia Genest.

Rééduquer son écriture pour atténuer les difficultés scolaires

Ghislaine Garnier, professeure de français et graphopédagogue, reçoit dans son bureau des personnes dont l’écriture est illisible ou qui souffrent en écrivant pour les rééduquer.

Dans le cabinet de graphopédagogue de Ghislaine Garnier, ce mercredi-là, Titouan, élève de 5e est concentré : « Avec ton pouce, tu peux masser les creux et les bosses de tes doigts dans la paume de ta main avant d’écrire ou avant d’entrer en classe par exemple », lui montre la professionnelle. « Tes doigts seront décontractés. » Selon elle, « l’écriture manuscrite est un sport qui nécessite un échauffement, des entraînements pour progresser et un diplôme quand c’est réussi » Depuis septembre 2022, le collégien suit ses ateliers assidûment.

«Ses cours étaient illisibles »

Titouan souffre de dyslexie, dysorthographie et dysgraphie. Depuis qu’il a appris à écrire, il rencontre les mêmes difficultés : des lettres mal formées, des trous dans les mots et des phrases qui peinent à suivre la ligne du cahier. « Ses cours étaient illisibles avant qu’on commence les séances, se souvient Laetitia, sa mère. Lui non plus n’arrivait pas à se relire. » Les parents ont alors décidé de recourir aux services de Ghislaine Garnier, en complément d’un suivi d’orthophonie. « Il manque d’accompagnement à l’école et maintenant qu’il est au collège, ça va encore plus vite. Il a besoin de temps pour écrire donc on s’est dit que c’était important pour son bien-être et pour plus tard. »

La graphopédagogie, c’est une rééducation de l’écriture manuscrite qui reprend les bases : la posture, la position de la feuille et la tenue du crayon. Pendant une heure, le collégien travaille différents exercices de motricité et d’écriture. « Je vais te donner des astuces pour écrire le plus longtemps possible sans regarder le modèle », lui promet Ghislaine Garnier. Objectif : écrire davantage sur les lignes en gardant les yeux sur la feuille.

Une étape après l’autre

En plus des six séances qu’elle propose en moyenne à ses élèves, la professionnelle leur donne cinq minutes d’exercices à faire quotidiennement à la maison. Et les progrès ne tardent pas. « Maintenant on peut commencer à apprendre les leçons en regardant sur ses feuilles », s’enthousiasme Laetitia. Titouan, lui aussi en ressent les bienfaits : «J’ai moins mal au bras quand j’écris, avant j’étais trop crispé ».

Si le geste de l’écriture devient automatique, Titouan aura plus de temps pour se concentrer sur le sens de ce qu’il écrit, « On voit déjà qu’il a pris confiance en lui », constate sa mère à la sortie de la quatrième séance. « Maintenant que tu fais bien les gestes de base, on va pouvoir travailler davantage la mémorisation et la vitesse », complète la graphopédagogue.

Vous retrouverez la suite de cet article écrit par Célia Genest dans le journal Le Maine Libre, paru le 06/11/2022.

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